connaître le S-génotype de nos pommiers pour une bonne fécondation croisée

Salutations à tous les croqueurs (es) et les croquants ,

Préambule:
Le projet COREPOM est une démarche scientifique qui permettra aux chercheurs, par le nombre phénoménal d'analyses, de décrypter et de comprendre le génome de la pomme, surtout par le biais des vieilles variétés résistantes et/ou offrant des caractéristiques supérieures aux variétés commerciales actuelles.
Dans le monde végétal, la nature évolue doucement, certes, hélas les pathogènes aussi ! Ce qui résistait hier, le sera moins ou plus demain!
De surcroit, la mondialisation qui se généralise de plus en plus, nous expose davantage à des risques majeurs.
Avis perso: Cela ne doit pas justifier le recours aux OGM et encore moins servir les intérêts des spéculateurs financiers.

Buts du sujet: favoriser par la plantation de variétés diploïdes (anciennes et nouvelles) une fécondation croisée diversifiée = maintien du potentiel "Ressources génétiques"
Comme dans les siècles précédents, de manière aléatoire et fortuite, voir la naissance d'une "référence" du 21 siècle.

S'il n'est pas trop difficile, en explorant le net, de connaître le S- génotype, ! ( S - S ) pour un diploïde ou le (S-S-S) pour un triploïde!, de +/- 140 variétés ( presque toutes des hybridations du siècle dernier) il n'en est pas de même, en ce qui concerne le patrimoine ancestral remarquable.
Exemples: (qu'il m'agrée de découvrir)
Alfred Jolibois, Colapuis, Sauvageon barré, Reinette de Brive, Patte de Loup, Cabarette, Violette de Montbéliard, Blanc Dureau, Belle fille des Salins, Gros Bohn, Reinette Dubuisson,....

Ma question (éventuellement en fonction des réponses = précision à indiquer sur les fiches variétales) :

Parmi les +/- 8000 adhérents que compte l'Association, y aurait -il quelques spécialistes de l'INRA ou autres qui pourraient nous instruire en "levant ces paires d'allèles inconnues"

Merci d'avance

Bonjour à vous,
Votre question m'interpelle, et je souhaiterais avoir plus de détails sur ce que vous souhaitez savoir.
Me faire un mail à : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.
Bien cordialement.
H.F.

Bonsoir Monsieur Fourey,

Merci de votre intervention, mais que cela vous interpelle me satisfait davantage.
Comme demandé, je vous adresse par courriel, plus de détails et d'arguments sur l'objet de mon postage.
En annexe, j'y joindrai quelques documents que j'ai découvert sur le net.
"Pomogoliquement votre"
Lucky

Bonjour tout le monde,
Bien que lecteur "de base" je serais très intéressé de savoir si vous aviez obtenu quelques compléments d'information à votre question, Monsieur Fourey ?

Je questionne sur le forum car je suis probablement loin d'être le seul à vouloir en savoir davantage sur ce sujet.
Merci !

bonsoir lemoal,

Le dossier que j'ai commencé à dresser à l'intention de monsieur Fourey , ne lui a pas encore été envoyé.
Désolé pour les croqueurs, les réflexions pomologiques sont passées en zone C sur le diagramme de Pareto de mes temps libres.
Comme beaucoup, je me suis focalisé sur les travaux de taille, de plantation, de semis de solanacées, nettoyage et désinfection des serres, modernisation motoculteur T150 Motostandard, .... pour ne parler que de ce qui gravite autour du jardinage.
Même incomplet à mon goût, promis j'envoie un courrier dans la semaine à Mister modérateur Henry.
Lucky

Bonjour et tout d'abord merci de m'avoir répondu Luc Devresse ,
Je comprends très bien que vous ayez des préoccupations diverses et printanières et n'exprime(rai) aucune espèce d'impatiens ! (j'attendrai à l'ombre et, même sans réponse, je m'abstiendrai de tout langage fleuri)

J'espère cependant que, chez les pommés que nous sommes, la motorisation ne deviendra pas un ... standard

Bien cordialement
LM

Bonjour,
faute de transparence de ceux possédant des outils modernes d'analyse génétique, le particulier ne peut-il pas déduire les s-génotypes pollen de l'observation avec une grosse loupe de la progression des tubes polliniques dans le pistil en effectuant quelques pollinisations forcées avec quelques cultivars modernes dont les s-génotypes sont publiés?
Il y a dix ans on avait pas ces outils modernes d'analyse génétique et on arrivait à classer avec la même précision les génotypes des cultivars; comment faisaient-ils alors?

Occulter le s-génotype pollen des anciennes variétés conduit à exclure certains cultivars comme source de pollen tel pourquoi pas un petit pommier ornemental. On laisse ainsi croire que seules les anciennes variétés d'une liste restreinte peuvent servir à féconder les anciennes variétés. Et, si les Croqueurs de Pommes existent c'est bien à cause que des variétés méritantes tombaient dans l'oubli à cause d'exclusions pour divers motifs.
Hier, à la bourse aux greffons lors de l'AG des Croqueurs de Pommes du Nord/Pas-de-Calais/Belgique, il y avait des greffons de Reinette de Waleffe et si c'est déjà bien de savoir que ce cultivar a du "mauvais pollen" et de lire sur le site BIODIMESTICA qu'il est triploïde; c'est encore mieux, pour savoir quel pommier adjacent peut optimiser la fécondation, de divulguer son s-génotype pollen: s3s9s19.

Bonjour.
Cette variété Reinette de Waleffe n 'est pas connue en France et sans doute jamais séquencée, vous la trouverez certainement en Belgique et par un contact local les informations que vous cherchez.
Pour vous aider, elle à été analysée en Belgique sous le N° CRAW-0040 ,elle est triploïde et à une identité génétique FBUNK 4993.
Ce ne sont que les seules infos à ma disposition.
Contacts par mail direct indiqué plus bas.
Cordialement.
H.F.

Il n'est pas toujours facile de trouver le s-génotype pollen d'un cultivar de pommier. Et les listes de compatibilité, souvent commerciales y compris celle du site BIODIMESTICA (CRA-W et CRRG), restreignent les suggestions à une courte liste pour tomber dans le même travers qui a fait naître les Croqueurs de pommes. En pratique, on pousse à ne planter que quelques variétés réduisant ainsi la biodiversité. Il peut donc être très utile de savoir que la "Reinette de France" (ancienne variété connue en Avesnois-Thiérache et en Belgique) est triploïde. Mais pour optimiser la fécondation et pouvoir choisir en toute indépendance commerciale une source de pollen pour la fécondation, mieux vaut savoir que le s-génotype est s3s19s24.
Si les fiches variétales publiées par les Croqueurs de Pommes indiquaient le s-génotype, ce serait un plus.